De Tel Aviv à Naples, Noa donne de la voix
Nantie d'un dernier album en italien, l'Israélienne revisite son répertoire.
Qu'y a-t-il en commun entre Tel Aviv, Brooklyn, Notre-dame-de-Paris et Naples ? Noa, chanteuse au carrefour des cultures yiddish et pop anglo-saxonne, ambassadrice consensuelle d'une paix musicale qu'elle décline au fil d'albums où sa voix est l'instrument principal d'arrangements parfois trop… consensuels, eux aussi. Mais le timbre et la pureté de l'organe d'Achinoam Nini font tout oublier, et quand elle promène ses cordes sur la côte amalfitaine, on ne sourcille pas, on tend à nouveau une oreille curieuse et quasi conquise.
Née dans la capitale israélienne voilà 42 ans, Noa s'envole à l'âge deux ans avec ses parents dans le Bronx. Après l'école des arts de New York, elle repart à 17 ans en Israël, où elle intègre la Rimon school of jazz and contemporary music à Ramat HaSharon. Elle y fait une rencontre déterminante : celle du guitariste et compositeur GilDor avec qui elle travaille toujours.
Solis string quartet
Après deux premiers disques en hébreu qui la font connaître dans son pays, le duo croise le guitariste Pat Menehy qui collabore à « Noa », la première galette anglophone. Echo international. On l'a vite oublié et est-ce dommage ? Noa interprète trois chansons sur l'album original « Notre-Dame-de-Paris », la comédie musicale de Plamondon et Cocciante. Hélène Ségara la remplacera en Esmeralda sur scène.
Et l'Italie dans tout ça ? Quelques précédents : un « Ave Maria » chanté pour Jean-Paul le deuxième, un « Beautiful that way », chanson de la bande originale du film de Benigni « La vie est belle ». Bref, Noa est connue en Italie un peu plus qu'ailleurs.
Le travail avec le Solis String Quartet accouche en 2005 d'un « Napoli-Tel Aviv » où Noa chante en hébreu des traditionnels du sud de l'Italie. Six ans plus tard, elle revisite ces airs dans leur langue d'origine : « Noapoles ». De « Sia Maledetta L'acqua » à « Nonna Nonna », la voix de Noa se joue des sonorités transalpines avec bonheur, magnifiquement soutenue par la formation napolitaine (deux violons, un alto et un violoncelle).
Sur cette tournée « Best of Noa tour », l'artiste israélienne se promène dans sa dizaine d'albums, de l'hébreu à l'anglais… En passant par les ruelles de Naples.
Jeudi 1er mars (20 h 30) au Rocher de Palmer à Cenon. 28/30/32 euros. 05 56 74 80 00. Rencontre au Forum du Rocher à 18 heures (entrée libre).
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